Un livre exceptionnel de J. Charbonnel :

LES REACTIFS MYCOLOGIQUES - LES REACTIFS MACROCHIMIQUES

« La typographie de ce livre est nette, ce qui mérite d’être souligné en raison de la complexité du sujet traité ; la numérotation des pages en gros caractères dans un grisé vers le bas de la page permet de manier rapidement les nombreux reports des notes auxquelles, selon la conception de l’auteur, le lecteur devra fréquemment se reporter. »

Avant de poursuivre notre brève analyse nous ouvrirons une parenthèse avec la préface de René-Charles Azéma sur une question qu’il s’est posée :
« Combien de chimistes mycologues se sont préoccupés de la nature des éléments qui provoquent les réactions macrochimiques chez les champignons ? Il n’ose avancer un chiffre, mais nous nous répondons : « aucun », à notre connaissance. »

Dans son avant-propos, Charbonnel répond en partie à cette question en faisant allusion aux substances qui existent chez les champignons à savoir : Amides, Acides aminés, Lipides ou Protides divers, Polyholocides, Alcaloïdes, etc. ou qui sont susceptibles d’y exister. Il nous parait évident que la présence de ces substances devrait être précisée pour chaque espèce afin d’essayer de définir les raisons de ces réactions.
Personnellement nous citerons le cas des Amanites mortelles. Mise à part les réactions citées par Charbonnel, nous nous permettrons de rappeler que nous avions signalé dans le bulletin n° 6 de la Société Mycologique de Catalogne – Nord la réaction des lames de ces Amanites à l’Acide sulfurique diluée (H2 SO4). Réaction parfois tardive en rose violacé sur Amanita phalloïdes variétés verna, Amanita decipiens (Jacquetant) Trimbach et A. virosa.

C’est aussi l’emploi des bases fortes (Soude ou Potasse) qui nous a permis de réaliser que, dans notre région méridionale, R. subfoetens était plus fréquente R. foetens, et que R. Josserandii, espèce Nord – Africaine, existait ici dans les P. – O.
Il est de même pour Lactarius bertillonii, nettement plus fréquent que L. vellereus, etc.
Le nombre des réactifs cités est important : 48, mais l’auteur reconnaît l’usage de 15 d’entre eux et l’emploi courant de 5, ce qui est aussi notre cas.
Nous sommes un mycologue amateur et il est délicat pour nous de porter un jugement sur cet ouvrage courageux. Charbonnel est plus qu’un simple pharmacien, il est aussi un vrai mycologue et un chimiste confirmé : il vient comme le dit Azéma d’ouvrir une porte promise à une haute destinée qui ne se refermera pas de sitôt, soyons – en certain.
Nous voulons ajouter encore que la composition du livre est tout à fait claire, que tout s’y inscrit avec rigueur : la description des réactifs, leur emploi, leurs dangers.
Ce livre est indispensable aux progrès de la mycologie ».

Emile Jacquetant
Réf. : bulletin de la Société Mycologique de Catalogne – Nord.

Voir aussi : bulletin de la SMF tome 112 fascicule 3 1996 et
Bulletin Suisse de Mycologie 1996 fascicule 3
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